Soyons ludiques aujourd’hui, et feuilletons
ensemble ce magazine qui traîne, si vous le voulez bien… Prenons la page deux,
par exemple. Publicité pour grande maison de couture : une jeune fille blonde,
un mètre 80, 53 kilos (bikini compris), court gaiement sur la neige après un
ours polaire. Page suivante, photographie prise au lendemain du désastre
d’Haïti : un ciel extraordinairement menaçant, et des couleurs uniformément
éteintes. Ces deux photos ont un point commun : elles ont été retouchées grâce
au numérique, et on ne vous le dit pas...
Le Grand Palais et les Presses universitaires de
France ont le plaisir de vous inviter au cycle « photographie» des Mardis du
Grand Palais :
Le Mardi 19 octobre 2010 de 18h30 à 20h
« Photographie : quand le numérique nous manipule !
»
Pour quelles raisons retouche-t-on une photo ?
La retouche de photos fait-elle vendre plus ?
Est-ce que le numérique pousse les photojournalistes à déformer la
réalité ?
Faut-il légiférer ?
Valérie Boyer : députée des Bouches-du-Rhône
depuis 2007, dépositaire d’une proposition de loi visant à signaler les photos
retouchées dans les publicités.
Bernard Edelman : philosophe, avocat à la cour,
docteur en droit. Auteur de nombreux ouvrages, dont récemment La propriété littéraire et artistique (Que Sais-je ?, PUF)
Jean-Daniel
Lorieux : photographe de
mode, collaborateur de nombreux magazines de mode tels que Vogue ou
l’Officiel.
Lucas Menget : grand reporter à France 24,
sur les zones de conflit, particulièrement le Moyen-Orient, et rédacteur du
festival Visa pour l’image.
APPEL A PUBLICATION :
Le laboratoire d’anthropologie juridique de Paris-université Paris 1- Panthéon Sorbonne et l’association juristes-solidarités, associés à des personnalités représentatives de la recherche fondamentale et appliquée sur la médiation, finalisent actuellement un projet PICRI ( Partenariats Institutions- Citoyens pour la Recherche et l’Innovation » soutenu par le Conseil Régional d’Ile-de-France). Ce projet de recherche porte sur l’analyse et l’impact des pratiques citoyennes de droit en termes de transformation sociale. La recherche, qui compare six pratiques dans quatre pays (France, Belgique, Mali, Venezuela), est basée sur la méthodologie de la recherche- action appliquée aux pratiques citoyennes ou populaires de droit.
L’hypothèse de travail que nous nous sommes donnée est la suivante : les pratiques citoyennes de droit, au delà des effets positifs immédiats qu’elles peuvent générer (éviter une expulsion locative, mettre fin à des discriminations dans l’accès à l’emploi, modifier un projet d’aménagement du territoire, etc.) sont vecteurs de transformation sociale à plus long terme tant au plan de l’empowerment des populations que de l’amélioration des relations sociales et du vivre ensemble.
Nous lançons un appel à propositions aux chercheurs qui travaillent soit sur la méthode de la recherche action, soir sur les pratiques citoyennes de droit, soit les deux ensemble, pour nous rejoindre en vue d’une publication commune.
Vous pouvez dores et déjà adresser un projet avec résumé au LAJP, les écrits devant être délivrés pour le mois de septembre 2010 au plus tard.