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La recherche au sein du laboratoire d’anthropologie juridique de Paris est l’aboutissement de la formation du master 2 de droit comparé spécialité anthropologie du droit et également du master de droit comparé spécialité droits africains (voir maquettes).
Ces deux masters ont des enseignements en commun qui permettent de réunir les chercheurs africanistes et les chercheurs plus spécialisés dans d’autres aires culturelles, notamment américanistes.


Du fait de l’importance du terrain, ces recherches sont avant tout des recherches appliquées. Elles impliquent le développement d’une méthodologie interactionniste propre à lire les droits émergeant sur un terrain étudié, développant des compétences juridiques extrêmement pointues. Cette spécialisation repose très grandement sur le développement chez les chercheurs de leur attention aux besoins et à la capacité d’innovation endogènes, la réactivité au changement, et la traduction des enjeux locaux en termes juridiques.
Ce n’est qu’au bout de nombreuses années, que le juriste-ethnologue s’adonnera à la recherche fondamentale, que lui autorise la comparaison de nombreux terrains dont l’exotisme se révèle à l’étude approfondie.


Cette comparaison porte également sur la manière dont les politiques publiques des Etats ou des collectivités décentralisées, encouragent ou freinent l’innovation, en adaptant les financements aux besoins (et non l’inverse), comme en veillant à leur optimisation.


Enfin, et pour clore un mauvais procès qui est publiquement fait à la recherche en sciences humaines et qui concerne le droit :
- En dépit de nos divisions disciplinaires, il n’y a de science qu’humaine.
- En outre, tout homme fait depuis sa naissance à la fois du droit et de l’anthropologie, pour pouvoir vivre en société. Et tout homme également qui souhaite faire mieux que survivre, perfectionne son savoir et l’approfondit tout au long de sa vie, et fait par conséquent de la recherche « profane ».
- De plus, tout savoir professionnel suppose un travail de recherche sur les manières optimales d’exercer son art. La recherche en anthropologie juridique est ainsi un requis particulièrement adapté, entre l’univers de l’enseignement théorique et l’entrée en tant que juriste dans un milieu professionnel donné.
Loin de s’éloigner de la professionnalisation, elle intéresse également des professionnels qui souhaitent formaliser leur savoir, et le tester au sein d’unités de chercheurs.
L’expérimentation in vitro comme in vivo sont donc également des termes adaptées aux recherches que nous développons.